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  • Photo du rédacteurOlivier Francheteau

Dans la peau d'Olivier Francheteau

Dernière mise à jour : 20 déc. 2023

À l'approche de la cérémonie des César, j'ai eu envie de rendre hommage au formidable travail de recherche des décorateurs d'intérieur pour parvenir à offrir un décor de cinéma le plus réaliste possible en lien avec l'époque ou avec la psychologie du personnage. Aussi ai-je créé une playlist d'une cinquantaine de chansons issus de films qui m'ont marqué notamment par leur décor ou l'évocation d'un passé plus ou moins proche.


Tout projet de décoration doit raconter une histoire, une idée, un concept pour être tout à fait abouti. Le design, les couleurs, les matériaux, les motifs, l'état du mobilier, etc oeuvrent tous à cette retranscription narrative. Le cinéma illustre à merveille la conjugaison de tous ces éléments. On y retrouve des décors où tout a été savamment étudié pour que l'on ressente immédiatement une époque, une ambiance, un milieu social, un trait psychologique d'un personnage (un exemple récent avec l'appartement ultra contemporain tout en béton pour mieux souligner la froideur du personnage principal dans Tár de Todd Field), une culture, un pays... Décorer signifie alors avoir suffisamment de ressources intellectuelles et culturelles pour bien appréhender toute la complexité et la diversité du projet mené par le décorateur d'intérieur.

À l'instar de Last night Olivier Francheteau saved my life, j'ai voulu créer à nouveau une playlist pour cette fois-ci rendre hommage au cinéma en général et aux décorateurs ensembliers en particulier qui fournissent en amont un travail colossal d'investigation et de créativité qui force assurément le respect. Quel bonheur de se souvenir des décors oniriques de Peau d'âne (Jacques Demy) grâce au talent du décorateur Agostino Pace. Et quid des intérieurs bleutés de Plaire, aimer et courir vite créés par le décorateur Stéphane Taillasson (Christophe Honoré) et enfin personne n'a oublié la décoration du Korova Milkbar dans Orange mécanique (Stanley Kubrick) avec ce couloir sombre structuré par des mannequins féminins totalement nus en guise de tables. Le chef décorateur John Barry, auteur de cette idée subversive, fait ici écho aux sculptures érotiques du sulfureux Allen Jones, utilisées comme mobilier de décoration.


Intitulée Dans la peau d'Olivier Francheteau, la sélection musicale fait malicieusement écho à Dans la peau de John Malkovich réalisé par Spike Jonze en 1999. Composée d'une cinquantaine de morceaux, cette nouvelle playlist compile des titres moins connus afin de cultiver le plaisir de la découverte voire de la surprise et de ne pas céder à la facilité. J'espère qu'elle saura vous replonger dans ces beaux décors grâce au superbe travail des décorateurs et qu'elle vous plaira autant que Last night Oliver Francheteau saved my life qui m'a valu de nombreux remerciements accompagnés de réactions très positives, ce qui constitue pour moi la plus belle des récompenses.


Voici la liste des films sélectionnés pour la playlist (intégralement sur YouTube et partiellement sur Deezer et Spotify qui n'ont pas répertorié toutes ces musiques). On y retrouve forcément mes réalisateurs fétiches comme David Lynch, Stanley Kubrick et Pedro Almodóvar qui savent assurément bien choisir leur décorateur :

Lola, Les demoiselles de Rochefort et Peau d'âne de Jacques Demy,

La piel que habito, Douleur et gloire et Parle avec elle de Pedro Almodóvar,

2046 et In the mood for love de Wong Kar-wai,

Jackie Brown et Once upon a time in Hollywood de Quentin Tarantino,

Mulholland drive et Sailor et Lula de David Lynch,

Orange mécanique et Full metal jacket de Stanley Kubrick,

César et Rosalie et Les choses de la vie de Claude Sautet,

Le mépris de Jean-Luc Godard,

Gouttes d'eau sur pierres brûlantes de François Ozon,

Je t'aime moi non plus de Serge Gainsbourg,

The virgin suicides de Sofia Coppola,

Saturday night fever de John Badham,

Un homme un vrai de Jean-Marie et Arnaud Larrieu,

Dancer in the dark de Lars von Trier,

Chantons sous la pluie de Stanley Donen et Gene Kelly,

Et Dieu créa la femme de Roger Vadim,

Certains l'aiment chaud de Billy Wilder,

EO de Jerzy Skolimowski,

Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré,

Tár de Todd Field,

Le Casse de Henri Verneuil,

Eva de Joseph Losey.


Pour aller plus loin que la présentation de cette playlist, et pour vous donner une idée de décoration d'intérieur, il pourrait être envisageable de décorer entièrement une maison en s'inspirant du cinéma. Cela pourrait prendre la forme d'un hommage à un réalisateur comme Almodóvar qui utilise la couleur rouge dans la décoration de tous ses films assurément sans modération. La décoration serait alors très colorée. Ou bien un hommage à un ou plusieurs genres cinématographiques, à une ou plusieurs époques. Imaginez par exemple, un intérieur dédié aux décennies passées avec une chambre célébrant les années folles, un salon les années 70, une cuisine les années 50, etc. La décoration fêterait alors le passé tout en gardant bien évidemment des meubles et accessoires contemporains. Ce mélange subtil de décoration old-new pourrait être une idée assez réjouissante. En tant que décorateur d'intérieur, je défends facilement ce genre de parti pris, où chaque pièce d'une maison est habitée par une idée forte et immédiatement identifiable. Je peux bien sûr vous accompagner dans ce type de projet par mes prestations de coaching en décoration.


Crédit photo La FabrikFilm

 

Le décorateur d'intérieur Olivier Francheteau accompagne tous les particuliers et les professionnels pour exprimer une identité visuelle par des conseils en décoration.

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